Les cours du pétrole ont reculé mercredi, pénalisés par la décision de l’Arabie saoudite de réduire ses prix de vente pour l’Asie en décembre et par la publication de nouvelles hausses de stocks aux États-Unis.
Le géant pétrolier Saudi Aramco a en effet annoncé une baisse marquée de ses tarifs à destination du marché asiatique, son principal débouché. Ce geste, perçu comme un signe d’inquiétude face à un marché bien approvisionné et à une demande moins dynamique, confirme la prudence de Riyad à l’approche d’un premier trimestre traditionnellement plus calme. Les prix pour l’Europe, eux, sont restés inchangés.
Dans le même temps, les chiffres du département américain de l’Énergie (DOE) ont révélé une forte augmentation des stocks de brut, la plus importante depuis l’été, renforçant la perception d’un excédent d’offre. Si les réserves d’essence ont reculé, cet effet a été insuffisant pour modifier la tendance générale.
Les tensions géopolitiques, notamment les attaques de drones contre des installations russes, ont eu peu d’impact sur le marché, encore marqué par la hausse de la production mondiale, notamment aux États-Unis, au Canada et au Brésil, alors que la demande ralentit.
Sur le plan technique, les indicateurs confirment un biais plutôt baissier après plusieurs séances volatiles. Les analystes estiment que le marché pourrait encore tester ses niveaux de soutien avant de retrouver un nouvel équilibre.