Les marchés ont ouvert la semaine dans un climat contrasté : les sanctions américaines contre la Russie continuent de produire leurs effets, tandis que les avancées dans les discussions commerciales entre Washington et Pékin ont soutenu la confiance. Cependant, la dynamique haussière observée sur le brut a perdu de son élan, les prises de bénéfices et les signaux techniques de retournement limitant les gains.
Les distillats moyens ont continué à augmenter, atteignant leur plus haut niveau depuis trois mois. Cette hausse s’est aussi ressentie sur les prix intérieurs de l’énergie.
Selon plusieurs sources proches de l’organisation, l’OPEP+ devrait confirmer ce week-end une nouvelle augmentation modérée de sa production pour le mois de décembre, de l’ordre de 137 000 barils par jour, une hausse comparable à celles décidées en octobre et novembre. Cette stratégie, menée par l’Arabie saoudite, vise à normaliser progressivement les niveaux de production après plusieurs années de coupes importantes.
Toutefois, la situation reste délicate. La demande chinoise montre des signes de ralentissement, et la perspective d’un excédent d’offre continue de peser sur les marchés. La position de la Russie, soumise à de nouvelles sanctions américaines et européennes, pourrait également influencer la décision finale du groupe.
Sur le plan technique, les indicateurs signalent un essoufflement de la tendance haussière. Après la formation d’un « Shooting Star » sur les graphiques de Brent et WTI, les analystes envisagent une phase de consolidation, voire un léger repli à court terme.
Ce mardi matin, les prix du pétrole évoluent sans direction claire, proches de leurs niveaux de la veille. Le Gasoil ICE s’échange autour de 724 dollars et le Brent reste juste au-dessus de 65 dollars le baril. Les investisseurs se montrent prudents avant la publication du rapport hebdomadaire de l’API et la réunion de la Réserve fédérale américaine prévue mercredi, qui pourrait donner le ton pour la suite de la semaine.

