Les prix du pétrole ont augmenté mercredi, soutenus par la décision de Washington d’imposer de nouvelles sanctions à la Russie. Selon le Département du Trésor américain, les géants pétroliers Rosneft et Lukoil ont été ajoutés à la liste des entreprises sanctionnées, une mesure visant à priver Moscou d’une partie de ses revenus tirés du pétrole, utilisés pour financer la guerre en Ukraine.
Ces annonces sont intervenues après plusieurs semaines d’attente et ont immédiatement entraîné une hausse des cours. Le Brent a brièvement approché les 65 dollars le baril, tandis que le WTI est repassé au-dessus des 60 dollars, une première depuis le 10 octobre.
Les États-Unis cherchent ainsi à accentuer la pression sur la Russie, après avoir déjà tenté de freiner les exportations de pétrole russe par des taxes secondaires imposées à l’Inde, au Japon et à la Chine. De leur côté, le Royaume-Uni et l’Union européenne préparent également de nouveaux paquets de sanctions, incluant notamment un embargo sur le gaz naturel liquéfié (GNL) russe.
Sur le plan de la production, plusieurs facteurs continuent d’alimenter la volatilité du marché. Au Kazakhstan, Chevron et Shell ont encore réduit leurs extractions, tandis qu’en Norvège, la production de brut a reculé pour le deuxième mois consécutif. Ces baisses, ajoutées à une demande toujours soutenue, ont renforcé la pression à la hausse sur les prix.
Enfin, les dernières données du département américain de l’Énergie (DOE) ont montré un recul des stocks de pétrole, d’essence et de produits raffinés, confirmant la tendance déjà observée la veille par l’API.
Ce jeudi matin, les prix du pétrole poursuivent leur hausse, portés par les sanctions américaines contre Moscou et la baisse des stocks aux États-Unis.

