Les cours du pétrole restent sous pression, dans un contexte d’offre abondante et d’attentes prudentes sur la demande mondiale. Lundi soir, le contrat de novembre pour le Gasoil ICE a clôturé à 640,50 dollars, en légère hausse de 7,50 dollars par rapport à la veille, mais l’ensemble du marché conserve une tendance baissière.
Les discussions commerciales entre les États-Unis et la Chine ont apporté un léger apaisement, sans toutefois modifier les perspectives globales : la production reste élevée, et la crainte d’un excès d’offre domine toujours. Le ton plus dur de Washington vis-à-vis de l’Inde, accusée de continuer à importer du pétrole russe, a également pesé sur le moral du marché.
Une attaque de drone contre une installation énergétique russe a suscité des inquiétudes sur la production en Asie centrale, sans provoquer de réaction durable des prix. En parallèle, le Brésil a autorisé Petrobras à reprendre des forages exploratoires à l’embouchure de l’Amazone, malgré les critiques d’ONG environnementales, un signe que le pays continue de miser sur les énergies fossiles pour soutenir sa production future.
Les données récentes montrent un record de transport pétrolier mondial, signe que les stocks flottants augmentent et que l’offre dépasse largement la demande. Les analystes de la IEA prévoient un surplus de près de 4 millions de barils par jour d’ici 2026, tandis que les prix du Brent et du WTI poursuivent leur repli. Le marché européen du Gasoil reste stable ce mardi matin, autour de 636 dollars.